La mortalité des abeilles a augmenté à un rythme alarmant au fil des années. Si elle représentait 5% des abeilles dans les années 1990, en 2022 les apiculteurs signalent déjà des décès records s’élevant à plus de 40%. Cette mortalité se répercute sur la production de miel qui a été divisée par 3 entre 1995 et 2015. Les apiculteurs français ne produisent plus qu’un quart de la consommation française de miel, le reste est importé.
Nous connaissons les responsables
Les pesticides utilisés dans l’agriculture, le varroa, le frelon asiatique, les changements climatiques ou encore la monoculture expliquent cette situation. En 2022, le facteur principal qui a causé une grande mortalité des abeilles est le changement climatique. Les températures extrêmes, l’hiver trop doux et les pluies parfois torrentielles ont déstabilisé les colonies d’abeilles. Les sécheresses posent aussi problème car quand les plantes souffrent, elles ne produisent pas de nectar.
Des apiculteurs en difficulté
Les apiculteurs perdent presque une ruche sur deux. Ces pertes entraînent de grandes conséquences économiques pour ces petits entrepreneurs. Quand la production de miel baisse, les coûts liés au miel produit augmentent. Les apiculteurs ne sont pas les seuls à être impactés par la grande mortalité des abeilles. De nombreux agriculteurs dépendent de la pollinisation effectuée par les abeilles. Sans abeilles, tout notre système alimentaire chancelle.
Des acteurs s’engagent et il est primordial de les soutenir
Des apiculteurs s’engagent pour une prise de conscience générale du rôle important qu’ont les abeilles pour la biodiversité. C’est le cas de Julien Dosnon, apiculteur charentais héritier d’un savoir-faire ancré depuis des générations dans sa famille. « Les abeilles maintiennent beaucoup d’espèces animales. Sans elles, ces espèces ne trouveraient pas de quoi se nourrir. S’il y a des oiseaux qui sont présents sur le territoire et trouvent de l'alimentation, ils vont s'installer et ne vont pas partir » explique l’apiculteur. En installant notamment des ruches en milieu urbain ou dans des sites industriels au nord de La Rochelle, ses 80 000 abeilles œuvrent au maintien sur place d’une forme de biodiversité. Reconverti après plusieurs années en tant que menuisier, il a choisi l’apiculture pour la démarche environnementale et la conservation du savoir-faire. L’apiculteur charentais travaille 6 à 7 jours par semaine pour la préservation de la biodiversité en s’engageant contre la disparition des abeilles.