La famille d’Emmanuel Dervaux cultive la fleur de bleuet depuis plusieurs générations. Une des particularités de la ferme partenaire d’Anaë Gin est d’être une des plus anciennes fermes françaises Bio. Pourquoi avoir opté si tôt pour le bio ? Qu’est-ce qu’implique le choix de l’agriculture biologique dans l’élevage des fleurs de bleuets ?
Votre ferme a toujours été bio ?
Nous sommes passés au bio en 1983. Nos clients nous ont incité fortement à le faire pour ne pas intoxiquer les gens qui prenaient une tisane avec du lindane. C’est pour ça que nous sommes passés peu à peu au bio. Pour donner l’agrément Bio, il y avait une association de producteurs mais qui n'était pas agrémentée par l'Etat. C'était un autocontrôle des personnes de la production. Nous sommes dans les premiers numéros de certification chez Ecocert, nous sommes une des plus anciennes fermes bio de France.
Qu'est-ce qu’implique le choix de l’agriculture biologique ?
Cette année les bleuets attaqués par les pucerons sont en train de souffrir et nous ne pouvons pas mettre d’insecticide. Que ce soient les insectes ou les maladies du feuillage, s'il y a des problèmes, nous ne pouvons pas utiliser de solutions chimiques. J’ai déjà essayé le soufre mais c’est difficile à mettre en œuvre. Une fois qu’une maladie commence à s'installer, il n’y a rien à faire, je peux seulement aller brûler un cierge dans une église.
Toutes vos fleurs doivent être cueillies à la main à cause du label Bio ?
Ah non, elles doivent être cueillies à la main à cause de la fleur en elle-même. On a toujours fait ça, on est un reconnu pour la fleur séchée. Ce n’est ni moi ni mon père qui l'avons créé. On hérite de génération en génération, c'est comme ça. On a juste continué à savoir faire.